Interview de nos mécènes : José Jouneau et Fanny Brivoal du COREPEM

• Quel type de structure est le COREPEM ?

Le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins des Pays de la Loire (COREPEM) est une organisation professionnelle, créée par la loi, et codifiée dans le code rural et de la pêche maritime. Il réunit l’ensemble des pêcheurs professionnels des Pays de la Loire et possède un conseil d’administration composé de 50% d’armateurs (= chefs d’entreprise à la pêche) et 50% de salariés, ainsi que des représentants de la coopération maritime, et des représentants des organisations de producteurs. N’ayant aucun intérêt financier direct, le COREPEM est donc une structure éminemment politique, faisant l’interface entre les pêcheurs, et les services de l’Etat, les collectivités territoriales, et les scientifiques.

Aujourd’hui le COREPEM est une structure répartie sur tout le long du littoral ligérien et composée d’une vingtaine de personnes basées dans les ports sur des questions d’accompagnement des professionnels, le montage de projet, et le suivi d’accompagnement de travaux. Les thématiques abordées sont diverses : gestion de la ressource halieutique, développement des politiques publiques environnementales en mer (AMP), planification des énergies marines renouvelables (parcs éoliens, exploiteurs de granulats), partage de l’espace et solutions de cohabitations pérennes.

En mettant en réseau l’ensemble des structures et des personnes qui travaillent sur la filière pêche à l’échelle des Pays de la Loire, le COREPEM possède une expertise forte sur les projets collégiaux, participatifs, et collaboratifs. De plus, avec le travail du GIS VALPENA, la structure a pu récemment monter en compétence d’un point de vue technique concernant le volet pêche des études d’impacts. 

• Quelle est l’importance du maritime pour le COREPEM ?

Le maritime est au centre du COREPEM, et s’il n’y avait pas la mer, la structure n’existerait pas.

Ceci étant dit, il existe une réelle sensibilité maritime et une façon d’approcher les questions de la mer qui n’est pas accessible à tous. De plus, il arrive parfois qu’il y ait une incompréhension entre les structures travaillant directement avec le milieu maritime et les services de l’Etat. En effet, il peut arriver que certains acteurs aient une approche très terrestre et administrative (découpage, région, etc.), qui ne fonctionne pas forcément dans le milieu maritime et peut entraîner de fortes disparités entre ces deux milieux.

• Quel est ou a été l’impact de la Chaire maritime sur le COREPEM ?

Au départ le COREPEM a permis à la Chaire de trouver des partenaires avec lesquels travailler dans le but de chercher des réponses à des questions d’actualité. La Chaire a mis du temps à se mettre en place, mais il y a aujourd’hui quelques retombées.

En effet, la Chaire maritime travaille tout d’abord les questions liées aux données, comme supports pour caractériser et expliquer le déroulement des activités. Cela permet ensuite d’aborder par ce biais les questions de participation.

A l’avenir, il pourrait être intéressant que les travaux de la Chaire puissent se diffuser dans les réflexions, notamment portées par les services de l’Etat, concernant plus spécifiquement les documents stratégiques de façade.

• Que signifie la Chaire maritime en quelques mots ?